Je ne vous ai pas encore parlé du système universitaire néo-zélandais ! Et pourtant, mes cours ont bien commencé depuis 3 jours !
Comme je vous l'ai déjà dit, nous sommes 39.000 étudiants sur le campus. Autant dire que c'est une vraie fourmilière (il faut absolument que je vous fasse une photo des étudiants qui traversent chaque matin la rue [car les Néo-Zélandais sont très disciplinés et ne traversent que lorsque le bonhomme vert l'indique] la densité est tellement impressionnante...).
Contrairement à la France, la très grande majorité des lycéens vont ensuite à l'université (ils n'ont pas le choix comme nous des prépas, IUT, BTS, écoles...) où ils peuvent choisir leurs cours. Ils doivent avoir une major (une matière phare) mais peuvent très bien étudier l'informatique et l'espagnol ! Chaque semestre, les étudiants doivent choisir 4 à 5 cours (seulement !) ce qui représente une quinzaine d'heures de cours (très soft !). Pour cela, il faut s'inscrire sur internet et faire soi-même son emploi du temps (si certains cours se surperposent, impossible de s'inscrire) : j'ai dû passer des heures et des heures sur ce fichu logiciel... Certains cours nécessitent que vous ayez validé d'autres cours auparavant (je vous épargne les détails, mais c'est seulement pour vous faire partager la galère de ces derniers jours). Ce que j'oublie de préciser, c'est que les étudiants paient des droits universitaires en fonction des cours qu'ils prennent (environ 3.000€ par an, ce qui paraît extrêmement élevé, pour nous Français, mais est très abordable pour les Américains ou les Anglais !). Je crois qu'on peut crier haut et fort "Cocorico" car je pense que nous sommes un des seuls pays où les études sont si peu chères ! A chaque fois que je parle des droits universitaires que je paie (400€ avec la sécurité sociale), les étudiants, de tout pays qu'ils soient, me regardent effarés ! Et quand je leur dis que je reçois des APL, ils veulent tous avoir la nationalité française... Fin de la parenthèse financière et du chauvinisme, mais cette photo prise ce matin est parlante !
4 à 5 cours par semaine donc, mais beaucoup de travail personnel. Sur les programmes, il est écrit que chaque classe nécessite une dizaine d'heures de travail personnel en dehors des cours. A chaque cours, les profs nous donnent de nombreuses lectures à faire. Ce qui nous amène à parler des "textbooks", soit les polycopiés et livres que nous devons acheter pour nos cours. En bonne Française que je suis, j'étais déjà étonnée qu'on ait à payer les polycopiés. En France, c'est gratuit ! Les profs les distribuent à chaque fin de cours. Ici, ils sont seulement disponibles à la librairie du campus, et valent entre 15 et $25 (soit une quinzaine d'euros en moyenne). Et ensuite, le moment où vous devez acheter vos livres. Encore très naïve, je pensais m'en sortir au grand maximum pour 30€ chaque livre. La blague ! Ici, les livres frôlent tous les $130 (80€)... Moins chers qu'aux USA parait-il (sont fous ces Américains...). Vous pensez bien que ces dépenses n'étaient pas prévues au programme. Système D. Amazon. Ah, mais non, Amazon ne livre pas en NZ (c'est fou, non ?). Antonia me met sur la piste de TradeMe, le Bon Coin made in NZ. Je trouve donc mes livres pour $90 en tout, soit une économie de moitié. Pas peu fière de moi (enfin, je ne les ai pas encore reçus en attendant...)
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La magnifique librairie du campus (ils se font des c..... en or faut dire !) |
Allie et les piles de polycop de la librairie ! |
Pour ce qui est des cours à proprement parler, nous avons pour chaque matière, chaque semaine, 2 heures de cours magistraux (on frôle souvent les 300 étudiants) et 1 heure de cours en petit groupe (je n'en ai pas encore eu). Les profs sont pour la plupart hyper passionnés, très disponibles et très pédagogues (powerpoint hyper détaillé, débit de paroles assez lent...). Chaque professeur détermine la manière dont il veut nous évaluer. La plupart font des tests surprises pendant l'année, nous demandent de faire un travail en groupe et de leur rendre 2 dissertations + un examen final en fin de semestre. Autant dire qu'on ne se tourne pas les pouces !!
Pour ma part, je lutte actuellement pour rejoindre le cours de marketing où il n'y a plus de place (la faute à ce fichu logiciel). Sinon, j'ai pris "communication interculturelle", "management éthique et durable" et "les médias et la société de l'information". Chouette programme non ?