Comme prévu, le second jour à Queenstown est dédié à notre rando direction Ben Lomond. En fonction des guides, la rando dure de 6 à 8 heures. Autant dire une éternité pour moi, et c'est non sans appréhension que je me lève, surtout avec mon genou qui m'a sacrément fait mal la veille (aucune idée du pourquoi, mais ma jambe se bloquait lors des descentes)... Nous prenons d'abord un téléphérique pour gagner les 800 premiers mètres.
Et déjà on se demande pourquoi monter plus haut car la vue est incroyable...
En Nouvelle-Zélande, on croise souvent des cadres comme ceux-là, propices à de jolies photos... Elsa m'a demandé sur Facebook si cela faisait référence à un événement historique et je dois dire que je n'en ai aucune idée...
Après avoir pris des photos cocassses, nous nous décidons à commencer la randonnée.
Les premiers mètres se font dans une forêt très sombre, avec une densité d'arbres impressionnantes, qui, pour la plupart, n'ont plus de feuilles... très étrange ! Ensuite, nous arrivons dans un paysage plus familier, avec des buissons et une végétation assez rase. Au détour d'un virage "ça sent la chèvre par ici". Quelques secondes après, le sentiment se confirme puisque nous croisons une dizaine de boucs et de chèvres... Evidemment, Allie s'empresse de leur courir après (rappelez vous son amour pour les "baby sheeps"...)
Malheureusement, ils sont plus rapides qu'elle...
Le début de la balade est décidément très animé... Nous rencontrons quelques minutes après d'étranges oiseaux/perroquets, loin d'être effarouchés. Nous sommes à seulement quelques mètres et ces derniers ont l'air de poser pour nous ! Nous apprendrons le lendemains que ces oiseaux sont des "keas". Ce sont des perroquets apparemment très intelligents.
La suite de la rando est plus calme. Nous croisons (ou nous faisons dépasser plutôt) par pas mal de gens. Des sportifs qui la font en courant (grands malades !), des randonneurs professionnels avec leur bâton, ou des étudiants étrangers (souvent des américains qui nous parlent quelques minutes)... La première partie, même si elle monte, est assez facile. En tout cas, plus facile que prévue. Et les paysages, ben, voilà hein, je vais pas me répéter... D'un côté, le lac.
De l'autre, les montagnes.
La première heure trente est très agréable, malgré un temps assez couvert. Vient ensuite la dernière heure, beaucoup plus hard... La pente se fait beaucoup plus raide, et les jambes chauffent. Le genou fait mal aussi, mais on veut arriver au sommet, à 1800 m. Les respirations se font plus haletantes et ma motivation va s'amenuisant, mais finalement, on y arrive !
Par contre, on y reste pas longtemps car le vent souffle sacrément fort... preuve en image !
On casse la croûte un peu plus bas, à l'abri du vent, puis amorçons la descente. Mon genou fait des siennes, et finalement, la descente prend autant de temps que la montée. Heureusement qu'Allie est patiente...
Bilan à l'arrivée à Queenstown : 7h aller-retour, en comptant les pauses (notamment celle déjeuner), et notre descente très lente. Pas si mal !
Le soir, on retrouve Rob et Alex (nos amis canadiens d'Auckland) qui font une halte à Queenstown, et on décide de se faire plaisir en allant déguster un burger réputé pour être l'un des meilleurs du pays : Ferdburger, une véritable institution ici. Evidemment, je prends celui avec du bleu ! La queue est impressionnante, et nous récoltons les numéros 60 alors qu'on appelle seulement les n°15... L'attente est longue et les ventres gargouillent avec toutes ces odeurs. Inutile de vous dire qu'on a savouré...
