A l'euphorie de la découverte d'une ville exotique qui m'ouvre à tous
les possibles, succède le sentiment de solitude et le désarroi devant tant
de nouveautés. Un état d'esprit étrange m'a envahi il y a quelques jours :
tout d'un coup, j'ai réalisé que je n'avais aucun repère ici. Personne,
pas un lieu, rien. Que du nouveau. Ce qui semblait attirant et qui
justifiait mon voyage devient un problème, une montagne infranchissable.
La langue que j'aime tant et que je pensais plutôt maîtrisée m'échappe.
Les présentations, toujours les mêmes et aisées à comprendre se muent
en soirée où mes colocataires y vont chacun de leurs anecdotes, dans des
anglais certes différents mais compréhensibles par chacun et même
amusants par leurs différences. Se dessine alors comme une barrière, un
écart entre eux et moi. Les natifs, les anglophones. Et moi. Moi seule.
Moi qui broie du noir face à cette difficulté que j'ai à m'exprimer
comme je le voudrais. Moi qui me sens comme un enfant, qui n'arrive pas à
m'exprimer correctement, ou tout du moins avec un vocabulaire limité à
des idées bateau et à des phrases laborieuses pour des choses pourtant
simples... Une barrière invisible se creuse. Mon cerveau décroche devant
tant de mots inconnus, d'accents incroyables. Regard dans le vague. Je
ne suis plus là. J'entends un brouhaha seulement.
Évidemment, ce sentiment est passager. Il est exagéré alors que mes colocataires sont attentifs et patients.
Beaucoup le savent, mon moral est comparable au temps : et hier, c'était gris et pluvieux. Il sera meilleur dès aujourd'hui c'est sûr. Mais tout de même, ce sentiment existe. L'impuissance se fait ressentir. Il fallait la capter. Je l'ai fait. Et espère ne plus avoir à l'affronter...
Évidemment, ce sentiment est passager. Il est exagéré alors que mes colocataires sont attentifs et patients.
Beaucoup le savent, mon moral est comparable au temps : et hier, c'était gris et pluvieux. Il sera meilleur dès aujourd'hui c'est sûr. Mais tout de même, ce sentiment existe. L'impuissance se fait ressentir. Il fallait la capter. Je l'ai fait. Et espère ne plus avoir à l'affronter...
OMG im sure you r probably much better than me, dont be affraid this is just the "acclimatation" period, you will feel very better soon !
RépondreSupprimerEt profite when you "décroche" pour leur faire learn some expressions bien de chez us !
Genre to eat the banana from the both side !
very utile every day in france !
Your ex collegue de office de la CCIP very fluent
Thank you veru much Nico, I rassure you, i feel vraiment mieux now. You were right, it was juste passager. I'm gonna write a new article much more positive ;)
SupprimerThank you for this commentaire. Ca fait chaud au heart ;)