vendredi 18 mai 2012

Merci à tous ceux qui m'ont envoyé de très gentils petits mots rapport au dernier billet ! Ne vous en faîtes pas, le moral est à nouveau au beaux fixe, et aujourd'hui, je pense que mon article va bien vous faire rire. D'avance, désolée à ceux qui connaissent déjà l'histoire mais elle est tellement rocambolesque que je ne doute pas que vous vouliez la lire à nouveau ;)

Après tant d'émotions (parapente, je rappelle pour ceux qui sont perdus ou pas assidus) je fais mes emplettes de cartes postales, Allie de confiserie et nous rentrons à l'auberge. Le soleil tombe très vite derrière les montagnes, et la température avec !  
Assises tranquillement dans le lounge, je me rends compte que le garçon à côté de moi est français (grâce à son passeport, non je n'ai pas encore des dons pour détecter au nez les français). On commence à parler de nos expériences en Nouvelle-Zélande, lui s'appelle Bastien (non, ce nom n'est pas fictif pour une fois, et à nouveau, il servira plus tard) est ingénieur dans le Sud et a tout quitter pour venir apprendre l'anglais et vivre de petits jobs. Il me montre des photos de la dernière famille avec qui il a vécu, je lui parle de mes études à Auckland... Comme toujours ici, on parle et on s'en va, car on profite de chaque instant tout en sachant qu'on ne reverra sûrement jamais la personne.
Avec Allie, nous nous disons que c'est quand même bête d'avoir laisser filer l'occasion de faire la fête ensemble le soir ! Nous le recroisons dans la cuisine (la vie est bien faite qqfois !) et échangeons nos numéros pour se prévenir le soir venu des éventuels plans pour sortir. 

Nous rejoignons Alex et Rob (nos 2 amis canadiens étudiants avec nous à Auckland) pour manger dans leur auberge. Alex est en bonne compagnie : un Italien très mignon, Matteo, que nous adoptons vite.
Il a été décidé que nous allions fêter la fin de notre road trip dignement, nous allons donc nous acheter du vin et à manger. 22h, et déjà quelques bouteilles d'entamées... Moi qui n'ai pas l'habitude, je suis assez joyeuse ! Ajoutez à cela qu'Alex m'a prêté un haut (je n'avais emmené qu'une robe, mais à 5° dehors, pas la peine) qui laissait l'épaule nue... le summum de la sexytude, et évidemment je ne suis pas à l'aise. Tout le monde me charrie et les photos deviennent du grand n'importe quoi... 



Matteo, le fameux Italien
La troupe de joyeux lurons (- Rob)
A 23h, on décide d'aller dans un bar emblématique de Queestown, le "cow boy". Le nom ne ment pas sur le lieu : ours géant, chapeaux de cow-boy et décors de western ! Nous nous déchaînons sur le dancefloor.


Cette photo n'est-elle pas trop clichée ?! So 90'!

Les inséparables, enfin réunies sur une photo ! Alex, love you!

Ben quoi ? on ne danse plus comme ça depuis les années 90 ? Mince...

Nos déhanchés nous valent plus d'un regard et un garçon accoste l'une d'entre nous (pas moi, promis Flo !). Devinez quoi ? Encore un Français ! Il faut dire que les Néo-Zélandais sont plutôt timides, donc au final, ce n'est pas si étonnant. Mais bon, il n'y a pas que des Français en NZ !


A l'entrée, nous avions remarqué le taureau mécanique et ne voulons pas manquer de l'essayer ! Notre nouvelle rencontre (Vivien) s'essaie en premier, et est ma foi pas mauvais !


Je suis la suivante ! De nature compétitrice, j'ai envie de briller en société (au moins) et me persuade donc que je vais tenir très longtemps dessus.  Je m'accroche fort, tente de suivre les mouvements, m'en sort pas trop mal.

"Couvre cette épaule que je ne saurais voir..."
 Je reste finalement une vingtaine de secondes (oui j'ai chronométré pourquoi ?) avant de tomber (évidemment... quelle autre issue imaginais-je ?). 

Et là, c'est le drame !
Je me relève, un peu sonnée mais surtout goguenarde. Sauf que je sens une douleur étrange dans mon doigt. Je m'approche d'une lanterne et découvre qu'en quelques secondes mon doigt est déjà violet et gonflé. Oh my god! Heureusement, je peux le bouger. En attendant, mes 2 copines sont accrochées à leur mec (enfin Allie garde une certaine distance) et quand je viens pleurnicher, elles s'en foutent royalement. Je cherche du soutien vers un inconnu que je croyais être le barman... Imaginez moi, l'épaule dénudée, les cheveux en pagaille (après rodéo), alpaguer un type en pleurnichant, "my finger huuuuuuuurts". Alala. Il est gentil, il m'accompagne au bar et demande des glaçons. Voilà comment je passe l'heure suivante, avec une serviette et des glaçons autour de la main... 

La joyeuse troupe décide de changer de bar pour aller en boîte (en club comme dirait Alex, mais pas en le prononçant "cleub" mais bel et bien "cluuuub"). L'endroit est assez bizarre, avec des mini feux de cheminée et la moitié des garçons torse nu... Ca a l'air de draguer à tout va tandis que je danse,  avec mon doigt de traviole, je suis pas d'humeur à me faire em*****. 

Quand je vous disais que ce club était bizarre : regarder l'inconnu derrière Vivien....

 On repart 15min après car j'ai reçu un sms de Bastien (le Français rencontré à l'auberge, vous suivez ?) qui veut qu'on le rejoigne dans un autre bar. Heureusement que le centre-ville de Queenstown est formé de 4 rues... 
Après maintes péripéties qui vous ennuieraient, nous nous retrouvons tous dans le lounge de l'auberge. Il est 2h du matin et malgré la douleur, je suis toujours pleine d'énergie. 

Alex, Yann le guitariste, Bastien, Matteo, Allie et Vivien
  Un copain de Bastien, aussi français (décidément !) joue de la guitare. Qu'à cela ne tienne, je danse sur du Cabrel (certains m'envient, je sais). Ensuite, je lance un concours de poirier... puis de saute-mouton. Rien ne m'arrête malgré mon doigt en vrac. On enchaîne avec le torero...

Olé ! Sacré taureau !
Je décrète qu'ayant mon avion très tôt, je ferais nuit blanche. La plupart sont prêts à me suivre. 4h du matin, les garçons ont faim : qu'à cela ne tienne, allons acheter un burger chez Ferdburger qui est à 100 mètres ! 
Notre folle nuit devient plus calme, mon énergie s'éteint mais je ne vire pas dans le sommeil. Allie décide d'aller dormir, nous disons également aurevoir à Matteo et à Vivien qui capitulent aussi. Je reste avec Bastien et Alex. On papote, on rigole... 7h10 : Allie n'est toujours pas réveillée alors qu'elle a un bus à 7h30 pour rejoindre une amie à Dunedin. Je la réveille, elle sort du lit en sursaut en oubliant plein d'affaires derrière elle. Elle aura finalement son bus.
De mon côté, je me réjouissais d'un bon petit-déj avant le départ, mais me rends compte qu'Allie a gardé mon ticket. Tant pis. C'est le coeur triste de quitter Queenstown et le ventre vide que je prends le bus en avance, direction l'aéroport. Nostalgique de cette folle soirée, je me dis que ces mésaventures étaient tout de même chouettes : des rencontres furtives mais on a bien ri tous ensemble. Mon doigt vire à la patate noire, mais rien de bien grave je le sais.

 Et là vous vous dites, THE END, c'est enfin fini, elle rentre à Auckland, je vais pouvoir retourner à mes petites affaires, mon dieu que cet article était long pour ne rien dire... Eh bien NON. Car je ne fais pas les choses à moitié !
Dans le bus, je regarde mes mails, le paysage... je suis dans un état semi-conscient et apprécie mes derniers moments à Queenstown.
 
Quelle photo artistique pour un lendemain de soirée, et prise avec mon IPhone !

Sauf qu'au bout de 40min, je me dis que c'est vraiment long pour aller à l'aéroport. Je lève la tête, me dis "tiens, cette ville ressemble étrangement à Queenstown, toutes leurs stations doivent être construites pareil" jusqu'à ce que je réalise que je suis seule dans le bus, et qu'on vient de s'arrêter à l'arrêt où j'étais justement montée ! Oui ça parait fou et stupide, mais rappelez vous que je n'ai pas dormi et n'ai rien dans le ventre (dit la fille gênée par cette situation complètement aberrante). Un tour gratuit !
Je vais voir le chauffeur pour lui expliquer. Imaginez moi... "euh i know it's really awkward but i wanted to go to the airport and, i did not see i've missed the stop" (euh, vous allez trouvé ça bizarre mais je voulais aller à l'aéroport et j'ai raté l'arrêt sans m'en rendre compte).... Il me regarde effaré, en me disant qu'il n'avait vu personne dans son rétroviseur et croyait être seul. Il me demande l'heure de mon vol : 9h15. Et il est ? 8h30. "Wow, it's gonna be short!" (Wouahou, ça va être tendu !). Moi qui suis stressée de nature, bizarrement, j'étais assez relax ! Je me suis dit que je n'allais pas y aller en courant, et qu'on verrait bien. J'envoie même un texto à Alex et Allie, morte de rire... Et à Bastien en lui disant que j'allais peut être venir le réveiller pour prendre les croissants finalement ! 8h50, j'arrive à l'aéroport. 
Je cours. 
Evidemment, je devais m'enregistrer: "too late to check-in" (enregistrement fermé) me dit la machine. "Go to the desk" (plus d'informations au guichet). 
Au guichet, 5 personnes attendent. Je n'ai plus rien à perdre, je cours directement à la porte d'embarquement, passe la sécurité en 5 minutes... 
Les passagers embarquent. 
Mince, que faire ? 
Une gentille hôtesse qui refuse d'abord de m'aider se démène finalement avec son talkie-walkie à la vue de mon air déconfit et des larmes dans mes yeux... 
Je monte finalement dans l'avion pour m'endormir comme un bébé (après avoir pris cette photo).


J'arrive à Auckland, un sourire idiot vissé aux lèvres et un doigt gonflé en guise de médaille. 
C'était ma folle nuit à Queenstown !
THE END 


1 commentaire:

  1. J'adore ! Que de belles aventures, hihi, merci pour cette pause de rire !

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